Comme l’Institut national de santé publique du Québec le souligne, la xylazine est un médicament vétérinaire utilisé non approuvé pour l’usage humain. Elle est souvent ajoutée, à l’insu des consommateurs et consommatrices, dans des drogues comme le fentanyl, en raison de son faible coût et de sa disponibilité. Depuis les premiers cas rapportés en 2015 aux États-Unis, son usage s’est étendu, atteignant le Canada où les saisies de cette substance ont augmenté ces dernières années.
La xylazine provoque une gamme d’effets indésirables, notamment une sédation prolongée, une réduction du rythme cardiaque et de la pression sanguine, ainsi que des lésions cutanées sévères, indépendamment de la voie d’administration. Elle peut également entraîner une dépendance physique, avec des symptômes de sevrage tels que l’irritabilité, l’anxiété et la dysphorie. Les risques augmentent lorsqu’elle est mélangée à d’autres dépresseurs comme le fentanyl ou l’alcool, multipliant les cas de surdoses et de complications médicales graves.
Face à la xylazine, la prévention repose sur plusieurs actions clés: en premier lieu, sensibiliser les usager·e·s à la présence possible de cette substance dans les drogues et à ses effets. En outre, il existe des tests urinaires spécifiques qui, bien que limités, permettent de détecter la xylazine. En cas de surdose suspectée, l’administration de naloxone reste recommandée, même si son efficacité est réduite pour cette substance. Enfin, une prise en charge médicale rapide est essentielle pour traiter les plaies cutanées et les complications liées à la consommation chronique.