Les substances hallucinogènes sont "anti-addiction" comme l'explique le professeur français à la RTS. Elles peuvent traiter les addictions au tabac, à l'alcool, à l'héroine ou à la cocaïne. Il dit: " La médecine moderne traite les symptômes d'une maladie mais pas la racine. Avec les psychédéliques, on peut ouvrir la conscience. Ils montrent l'âme." Toutes les pathologies peuvent en bénéficier, selon lui. Par exemple, la MDMA contre les troubles post-traumatiques, la spilocybine et la kétamine contre les troubles dépressifs majeurs résistants et les addictions.
Le docteur français Olivier Chambon, psychiatre et psychothérapeute, auteur de trois ouvrages dont "Lʹéveil psychédélique" expérimente et étudie ces substances. En France, l'usage est interdit mais pas en Suisse. Depuis quelques années, lʹOFSP permet aux psychiatres dʹutiliser des substances psychédéliques avec leurs patients pour les aider dans des dépressions très anciennes, de troubles post-traumatiques ou dʹaddictions aux drogues. Mais selon Olivier Chambon, les psychédéliques seraient aussi de puissants outils dʹexploration de la conscience, aller vers le "mindfullness". Cette médecine ouvre les espoirs les plus fous. Le professeur reste prudent : l'expérimentation n'en est qu'à ses balbutiements et il convient de poursuivre la recherche.
Occasion de lire ou relire les articles du numéro de Dépendances et notamment l'article où on parle des travaux d'Olivier Chambon "Quelle réduction des risques pour les psychédéliques aujourd'hui?" par Quentin Ulveling (ELEUSIS).