La nouvelle loi fédérale sur les jeux d'argent (LJAr), entrée en vigueur en 2019, prévoit que les exploitants de jeux en ligne (casinos et loteries) doivent exlcure les personnes dont elles savent ou devraient présumer qu'elles sont surendettées ou engagent des mises sans rapport avec leurs revenus ou leur fortune (art. 80). L'alinéa 3 prévoit que l'autorité intercantonale de surveillance des jeux de grande envergure, soit la GESPA, peut étendre cette possibilité d'exclusion à d'autres types de jeu. Le 9 septembre, la GESPA a ainsi décidé d'inclure les Tactilos dans la gamme des jeux auxquels l'exlcusion doit s'appliquer.
Le GREA et les spécialistes romands du jeu excessif alertent le public sur la dangerosité des loteries électroniques depuis de nombreuses années. Un rapport publié cette année par le Programme intercantonal de lutte contre la dépendance au jeu (PILDJ), réalisé par le GREA et le Centre du jeu excessif du CHUV, proposait une synthèse des connaissances actuelles sur ces machines et leurs incidences pour la prévention. Ce rapport rappelait que certaines personnes, après avoir été interdites de casino, pouvaient sans problème continuer de jouer sur les loteries électroniques. Il plaidait également pour une extension du périmètre de l'exclusion à ces machines.
Concrètement, la Loterie Romande aura donc désormais l'obligation de détecter et d'exclure les joueurs excessifs. Elle peut cependant encore faire recours auprès du Tribunal des jeux d'argent.