15 familles ont participé aux entretiens, 23 parents et 26 jeunes entre 10 et 18 ans. De façon partielle, il ressort que ce sont souvent les mères qui portent la responsabilité de "cadrer" l'enfant sur sa consommation, que ce sont aussi les femmes qui - au sein des couples - sont irritées de la consomation de leur conjoint et que cela peut créer des conflits voire les attiser s'ils existent déjà. Le père serait la personne qui consomme le plus dans les familles.
Les écrans posent la question de la légitimité parentale. Celui qui est un "bon parent" est celui qui "sait" cadrer la consommation. Or, explique la sociologue, il faut arrêter de culpabiliser.
Les écrans sont aussi souvent perçus comme pharmacon, tantôt sources de problèmes mais aussi solutions lorsque par exemple les adultes peuvent exercer un contrôle sur leur progéniture via le smartphone.
Aujourd'hui, plus personne ne peut se passer des écrans. Ils sont partout et s'ils aident à réaliser certaines tâches de façon plus facile et rapide, ils jouent également un rôle social. Ils permettent aux jeunes de rencontrer leurs amis, de s'auto-affirmer (selfies) et grandir, ils permettent de participer à la vie familiale. Les pratiques numériques sont un fait de société dont la responsabilité devrait incomber à toutes et tous et non seulement aux parents éducateurs.