Le fentanyl joue un rôle important dans l’épidémie de surdoses qui sévit depuis tantôt dix ans aux États-Unis, phénomène qui n’a pour l’instant pas atteint l’Europe.
En Suisse, l’usage médical du fentanyl, qui est classé comme stupéfiant, est strictement contrôlé. Il est utilisé sur prescription comme analgésique puissant, principalement pour la gestion de douleurs aiguës ou chroniques ainsi que dans les soins palliatifs.
Les cantons de Suisse orientale se mobilisent afin d’anticiper une possible arrivée du fentanyl sur le marché noir, qui ne serait a priori pas issu d’un détournement de médicaments, suivant ainsi l’exemple de Zurich et Bâle-Ville qui effectuent déjà des tests ciblés pour détecter des traces de fentanyl dans les substances vendues illégalement. La présence d’autres opioïdes de synthèse extrêmement puissants, les nitazènes, fait également l’objet d’une surveillance.
Il s’agit avant tout d’instaurer un échange élargi et interdisciplinaire en Suisse orientale entre les autorités des différents cantons et les expert·e·s, ainsi qu’avec l’OFSP. La détection précoce, la sensibilisation des professionnel·le·s, des consommateurs et consommatrices, ainsi que la réduction des risques sont les lignes directrices adoptées par les villes de Zurich et Bâle qui jouent ainsi un rôle de pionniers.
Les mesures suivantes sont actuellement étudiées ou existent déjà dans certains cantons :
Aujourd’hui en Suisse, la situation n’est cependant pas alarmante et les autorités se veulent rassurantes. Selon Regine Steinauer, responsable du département des addictions du canton de Bâle-Ville, une situation comme celle des États-Unis n’est pas prévue en Suisse, mais il faut se tenir prêt.