Légalisation du cannabis et réduction du marché noir

Le journal du CNRS publie un article sur les avantages de la légalisation en termes de réduction du marché noir et de la criminalité


Dans cet article publié le 10 octobre, Grégory Fléchet, dans le journal du CNRS souligne la manière ambigüe dont nos sociétés encadrent l’usage de substances psychoactives. Il relève notamment que la politique prohibitionniste est inopérante, citant l’exemple de la France comme bien qu’ayant une des politiques criminelles en matière d’usage et de détention de cannabis les plus répressives d’Europe, elle est l’un des pays européens où la consommation reste la plus élevée, et rappelle que plus de la moitié des vingt-sept États de l’Union européenne ont déjà consenti à dépénaliser l’usage de cannabis.

Cette légalisation vise notamment à affaiblir le traffic illicite et à permettre aux gouvernements d’agir plus efficacement pour protéger les publics plus fragiles comme les jeunes consommateurices ou les personnes dépendantes. 

Selon son article, “tous les pays qui ont légalisé le cannabis ont […] constaté une réduction importante du marché noir et de la criminalité qui en découle”. Il semblerait que même si on constate une hausse (qui ne serait pas forcément problématique en termes de santé publique) chez les adultes suite à la légalisation, continuer l’interdiction de la vente aux mineurs en parallèle à une légalisation pour les personnes majeures ne cause pas de hausse de la consommation de cannabis chez les plus jeunes, voir même laisserait entrevoir une baisse de consommation.

L’article se clôt par l’exemple de la crise du fentanyl aux États-Unis, pour plaidoyer sur le fait qu’un encadrement de la consommation de substances potentiellement addictives et dangereuses ne concerne pas que les drogues illicites, et qu'il est nécessaire.