Par cette décision, le groupe met en avant l'aspect non éthique de prendre de l'argent de publicités qui mènent à des comportements addictifs et à des problèmes financiers. Anna Bateson, la directrice exécutive du Groupe Guardian Media (GGM), souligne que la publicité, particulièrement en ligne, participe à piéger les joueur·euse·s dans des comportements addictifs et à des problèmes financiers, de santé mentale et sociaux. Une étude réalisée en début 2023 par l'Université de Sheffield documente la corrélation entre l'exposition publicitaire des jeux d'argent et l'intention de commencer à jouer à des jeux d'argent.
Mme Bateson rapporte également que les journalistes du Guardian constatent depuis plusieurs années l'impact négatif de l'industrie du jeu en Grande-Bretagne et en Australie. Elle ajoute que le ciblage publicitaire en ligne individualisé est particulièrement inquiétant, car il vise en premier lieu des personnes qui sont vulnérables au jeu.
L'interdiction concerne toute forme de publicité pour les jeux d'argent (dont les paris sportifs et les casinos), en ligne ou sur papier. La seule exception est l'autorisation de publicité pour des lotteries.
Ce n'est pas la première fois que le GGM annonce l'interdiction d'un certain type de publicités. Pour rappel, il avait déjà interdit en 2020 les publicités des compagnies pétrolières et gazières.
Le GREA partage le constat de l'accroissement de la publicité de la part des opérateurs de jeux en Suisse, notamment depuis l'entrée en vigueur de la LJAr en 2019 avec l'autorisaton de casinos en ligne. Ce constat était encore plus important pendant la Coupe du Monde de Football en hiver 2022, avec un nombre important de publicités en ligne pour les paris sportifs.