Il existe probablement peu de substances qui nous accompagnent aussi étroitement, dont la consommation est aussi normalisée, voire encouragée, et qui sont en même temps aussi nocives que l’alcool. Et ce qui est encore plus étonnant, c’est qu’il n’existe actuellement en Suisse aucune communication publique systématique ni aucune sensibilisation dédiée. Chaque jour, de nombreuses personnes prennent leurs décisions de boire sur la base de conventions sociales et d’informations fournies par les producteurs, et non sur la base d’informations objectives. En outre, le cadre régulatoire demeure très laxiste quand on prend en compte les risques et les dommages de l’alcool. C’est pourquoi une communication nationale sur l’alcool doit être créée et financée durablement.
C’est l’argument que développent Romain Bach, Marina Delgrande Jordan, Monika Huggenberger et Stefanie Knocks dans le numéro 6/2024 du Sucht Magazin dans un article pour l’instant uniquement disponible en allemand, « Alkohol, der Elefant im Raum« .