La règlementation du cannabis n’a pas été un bouleversement

Au Canada, la vague de panique est restée de l'ordre du fantasme. Des responsables de police de municipalités qui ont mis en place des règlements restrictifs, soulignent que la situation n'aura finalement pas été problématique.


Le Devoir revient en détail sur la première année de la régulation du cannabis au Canada. Contrairement au bouleversement attendu, certain-e-s comparent le changement au bogue de l'an 2000. « Nous avons collectivement craint le pire et ce pire ne s’est jamais produit. Tout ce que la légalisation a finalement changé, c’est de faire disparaitre l’épée de Damoclès au-dessus de la tête des consommateurs, en plus de leur fournir désormais des produits de qualité accompagnés d’une information précise et contrôlée sur la teneur en substance active du cannabis », selon Serge Brochu, cité par le Devoir. Il souligne notamment une baisse de la consommation chez les jeunes, notamment par rapport aux chiffres qui ont été annoncés après le premier trimestre suivant la légalisation. Aucun effet sur l'absentéisme n'ont été constatés, ni sur la qualité du travail d'après des premières études.

Néanmoins, la régulation n'a pas permis d'absorber le marché illégal. Les premières projections semblent indiquer que seulement 30% du marché total était capté par le secteur régulé. Cette situation est à mettre en parallèle avec celle qui régnait après la fin de la prohibition de l'alcool, où plusieurs années ont été nécessaires pour que le marché soit complètement converti.