Selon une première étude parue en octobre 2024 dans Nature Mental Health, une à deux doses de psilocybine administrées sous supervision médicale suffisent pour améliorer l’anxiété, la dépression et les pensées obsessionnelles des personnes atteintes de cancer, et cela sans induire de paranoïa ou de psychose persistante. Lorsque la prise de la substance est accompagnée par une psychothérapie, les améliorations peuvent durer jusqu’à six mois.
Dans la seconde étude, publiée en décembre 2024 dans l’American Journal of Psychiatry, un traitement à la psilocybine a été administré à des personnes souffrant d’alcoolisme. Chez ces personnes, une réduction de l’impulsivité et de la vulnérabilité a été relevée ainsi qu’une augmentation de l’ouverture et donc une meilleure acception de leur émotions et pensées. Ces différents traits de la personnalité étant impliqués dans les mécanismes de dépendance, la PAP, en induisant des changements durables dans la personnalité, se présente donc comme un outil prometteur de prise en charge de l’alcoolisme et de prévention des rechutes.
De prochaines recherches seront consacrées à vérifier si de tels changements peuvent également se produire dans le cas de troubles liés à l’usage d’opioïdes traités dans le cadre de PAP avec de la psilocybine.