Dans le contexte des institutions romandes sociothérapeuthiques, notamment au sein des cantons de Vaud et Genève, le taux élevé de turnover, en particulier dans le domaine du travail social, suscite une discussion approfondie entre les membres de la plateforme des fonctions dirigeantes. Les stratégies de fidélisation des employés sont cruciales pour limiter la rotation du personnel, notamment en offrant des avantages hors salaires et en valorisant l’engagement des employés. L’ouverture aux profils atypiques et l’accent sur la formation et l’intégration des cadres intermédiaires sont également jugés essentiels.
La « marque » de l’institution et les liens interinstitutionnels jouent un rôle significatif dans l’attraction et la rétention des talents. Les disparités salariales entre le secteur parapublic et le canton de Vaud, et entre ce dernier et les autres cantons romands sont notables. À Genève, par exemple, la situation est plus équilibrée, avec des conditions similaires entre le canton et le parapublic.
Les horaires irréguliers dans certaines institutions contribuent aux problématiques de recrutement, exacerbant les difficultés de gestion des situations conflictuelles.
Les causes du turnover sont multiples et complexes. Le débat sur son caractère générationnel est ouvert, avec des réflexions sur le rôle potentiel des Hautes Écoles Spécialisées, peut-être moins axées sur le terrain. Des problèmes similaires sont observés dans les secteurs médicaux et infirmiers, où un écart significatif existe entre les attentes de la formation et la réalité professionnelles. Les assises vaudoises du secteur social et parapublic ont également abordé cette thématique, avec notamment la parution d’une étude et de cahier, disponible en ligne.
La transparence de l’information et la compréhension des enjeux par l’ensemble de l’équipe, comme les budgets, sont essentielles pour responsabiliser les collaborateurs sans les désécuriser. En somme, ces éléments sont cruciaux pour comprendre et aborder efficacement la rotation du personnel dans ces secteurs à court terme. À moyen et long terme, un travail politique est nécessaire afin de mettre en avant la nécessité d’accompagner les personnes concernées dans un contexte ou la demande et les files actives augmentent sensiblement.