Pour cette séance consacrée au trouble du jeu vidéo, la PF Jeu a eu le plaisir d’échanger avec Sophia Achab, psychiatre et psychothérapeute, directrice de l’implémentation en Suisse du projet de recherche de l’OMS sur les perspectives des professionnels de terrain quant à la faisabilité, utilité et valeur ajoutée de la CIM-11 en matière de troubles addictifs et de comportements addictifs incluant le trouble de jeu vidéo. La PF a ainsi évoqué les avantages et les opportunités créés par cette introduction, mais aussi ses limites. En particulier, les membres de la PF se sont demandé quel discours les profesionnel·le·s de la prévention du jeu excessif pouvaient tenir auprès des parents, des enseignant·e·s ou des médias. Il a notamment été relevé qu’il convient d’avoir un discours nuancé sur les jeux vidéo, dans la mesure où la culture du jeu est souvent méconnue, en particulier chez les parents. Sur l’ensemble des sollicitations adressées aux consultations spécialisées comme ReConnecte (HUG) ou le Centre du jeu excessif (CHUV), une partie ne concernent pas de problématiques addictives avérées mais viennent plutôt de proches désemparés et peu informés sur le jeu vidéo. Les membres de la PF ont également constaté un rajeunissement des demandes d’aide et de prévention, notamment dans le milieu scolaire avec des interventions dans des classes de plus en plus jeunes. Cette réalité demande aux acteurs et actrices de la prévention de s’adapter.