La rencontre a été l’occasion de revenir sur le contexte dans lequel la prise en charge des personnes concernées a historiquement évolué et d’aborder de nombreuses questions qui touchent actuellement nos sociétés (stigmatisation de certains groupes, psychologisation des comportements, etc.). La séance a commencé par une présentation de la sociologue Céline Mavrot de l’Université de Lausanne, intitulée « Perspectives sociologiques sur l’hyperactivité : production d’une catégorie et mise en diagnostic ». De sa place à l’école ou sur le lieu de travail, à la stigmatisation des enfants ainsi que des parents ou de collègues, force est de constater que les personnes souffrant d’hyperactivité et leurs familles peinent à trouver leur place dans une société aussi normative. Les problèmes de consommations liés à ce trouble ont aussi fait l’objet d’échanges intéressants : parfois dus à une recherche d’automédication pour les personnes atteintes de ce trouble non-diagnostiqué, certaines substances rendent le diagnostic du TDAH paradoxalement plus difficile. Une détection et une aide et prise en charge précoce sont ainsi nécessaires afin de prévenir l’émergence de comportements susceptibles de déboucher vers une addiction.