La commission demande des normes sur les liquides et les appareils de vapotage, l'interdiction de la publicité et la limitation de concentration de la nicotine. Un "non sens" s'insurge Jean-François Etter, spécialiste de la prévention du tabagisme à l'Université de Genève. Ce n'est pas la nicotine "vapotée" qui est dangereuse pour la santé mais la combustion de la nicotine comme c'est le cas dans les cigarettes. "Nous manquons de preuves que le vapotage permette de tendre vers le sevrage" argumente Lucrezia Meyer-Schatz, présidente de la commission, qui exige une règlementation stricte.
La commission affiche sa posture alors que le Parlement a renvoyé le projet de loi sur les produits du tabac, qui inclut aussi un volet sur le vapotage, au Conseil fédéral en raison qu'il est trop restrictif sur les libertés individuelles et économiques, notamment sur ce qui concerne l'interdiction de la publicité de la cigarette dans les affiches ou au cinema. Un paradoxe puisque la commission réclame l'interdiction de la publicité pour le vapotage. Le GREA rejoint le raisonnement de Jean-François Etter : l'e-cigarette ne produit pas de fumée et il n’y a pas de combustion à haute température. Elle est par conséquent moins nocive que la cigarette. Une règlementation sur le vapotage (avec les produits à base de nicotine) devrait donc être différenciée de celle du tabac. Le vapotage est une mesure de réduction des risques par rapport à la cigarette.