Jeux vidéo : une plainte à l’UE pour pratiques trompeuses

Les jeux vidéo gratuits proposent bien souvent des achats intégrés, appelés « microtransactions ». Problème : la valeur réelle de ces achats est souvent cachée sous plusieurs couches de monnaies virtuelles. Le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC) saisit la Commission européenne. En Suisse, la Fédération romande des consommateurs (FRC) dépose une déclaration formelle auprès du Seco.

Les microtransactions tiennent une place toujours plus importante dans le modèle d’affaire des jeux vidéo, ce modèle étant particulièrement rentable. Selon le BEUC, en 2020, ces achats intégrés ont généré un chiffre d’affaires de plus de 50 milliards de dollars. Le problème, c’est que ces achats se font généralement via l’utilisation de monnaies virtuelles qui masquent le vrai prix des items. Les joueuses et les joueurs, surtout les jeunes, sont trompé·e·s et les grands éditeurs de jeux enfreignent les lois européennes sur la protection des consommateurs, selon le BEUC. Cette organisation faitière, accompagnée des organisations de 16 pays dont la Suisse, saisit la Commission européenne.

Parallèlement, en Suisse, la Fédération romande des consommateurs (FRC) dépose une réclamation formelle auprès du Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco) à l’encontre d’Electronic Arts (EA), dont le siège européen est à Genève. Elle met la société en demeure d’indiquer tous ses prix en devise suisse à tous les moments du processus d’achat. En effet, selon la FRC, les monnaies virtuelles contreviennent à la Loi contre la concurrence déloyale et l’Ordonnance sur l’indication des prix.