L’objectif de cette recherche est d’une part d’obtenir un profil différencié de cette population issue de différentes régions de Suisse romande, et d’autre part de mettre en évidence les indicateurs de leur devenir tant en termes d’intégration sociale et professionnelle que par rapport à leur consommation et plus largement leur santé dans ses aspects objectifs et subjectifs
Les résultats obtenus par cette recherche montrent globalement une conscience plus aigüe de leurs difficultés d’insertion sociale et professionnelle et d’intégration au sens psychoaffectif, mais également une certaine restauration de l’estime d’eux-mêmes. Ainsi, leurs relations avec leurs proches se sont apaisées et la majorité d’entre eux a retrouvé une continuité de liens. Leurs conditions de vie et leur insertion se sont améliorées et stabilisées et les problèmes rencontrés avec la justice se sont résolus dans les temps qui ont suivi l’expérience du résidentiel. Au niveau de leur consommation de substances psychotropes (drogues et alcool) et de leur santé dans ses aspects objectifs et subjectifs, on constate une amélioration considérable qui semble se poursuivre si l’on prend en compte les résultats du sous-groupe. En revanche, un écart semble persister entre l’évaluation qu’ils font de leurs besoins en aide et en soins et le regard plus objectif des professionnels qui les interrogent. Ceux-ci restent sous-estimés, même si plus de la moitié des personnes ont poursuivi certaines démarches sociales et/ou thérapeutiques dans la suite de leur trajectoire.
Par ailleurs, les résultats de l’enquête viennent documenter l’utilité et l’efficience des structures résidentielles, aujourd’hui mises en débat. Intéressant les praticiens dans leur action auprès des personnes directement concernées et les étudiants dans le cadre de leur formation, notre recherche contribue également aux échanges interdisciplinaires au sein des différents réseaux en matière d’addiction.
Contact: Dominique Quiroga, 022 388 94 80, dominique.quiroga@hesge.ch