L’OMS déplore, par voie de communiqué, la sous-utilisation par les États de la taxation des produits nocifs pour la santé : une mesure qui, pourtant, a le double avantage de diminuer la consommation de ces produits et d’accroitre les recettes fiscales.
À l’appui de ses dires, l’organisation rappelle que les boissons sucrées sont soumises à une taxation qui leur est propre dans 108 pays, mais que celle-ci ne représente en moyenne que 6,6% du prix des sodas dans le monde. Elle nous apprend également qu’au moins 148 pays ont appliqué des droits d'accises aux boissons alcoolisées au niveau national. Elle précise que le vin est exempté de droits d'accises dans au moins 22 pays, dont la plupart se trouvent dans la région européenne. Au niveau mondial, la part des droits d'accises dans le prix de la marque de bière la plus vendue est en moyenne de 17,2 %. Pour la marque la plus vendue du type de spiritueux le plus vendu, elle est de 26,5 %.
Elle conclut son communiqué par la recommandation de soumettre l’ensemble des boissons sucrées et alcoolisées à des droits d’accises et renvoie à un guide pratique pour la mise en œuvre par les États d’une telle taxation appliquée à l’aclcool.
On relèvera que ce communiqué de l’OMS fait écho à une publication récente du GREA qui discute de la possibilité d’élargir les droits d’accises existants actuellement en Suisse (spiritueux, bière, tabac, jeux d’argent) à d’autres substances et services potentiellement addictifs et d’affecter (une partie) du produit de la taxation au financement de la lutte contre les causes et les effets des addictions.