Crack à Paris : des associations agissent en justice pour faire cesser la répression arbitraire des usagères et usagers

Ce jeudi 14 mars, plusieurs associations, dont la Fédération Addiction, ont déposé un recours pour demander l'annulation des arrêtés du Préfet de police à Paris qui interdisent la voie publique aux personnes "ayant un comportement d'usager de crack". Cette répression arbitraire et disproportionnée aggrave les conditions de vie des personnes usagères de drogues et entravent le travail de réduction des risques.


Depuis juin 2023, le Préfet de police a engagé une action policière en adoptant une série d'arrêtés spéciaux visant à interdire les regroupements d'usagères et usagers de cocaïne base sur la voie publique dans certains secteurs de Paris et de Seine-Saint-Denis. Ces arrêtés listent un inventaire de lieux où ces regroupements sont interdits et le périmètre ne cesse de s'agrandir. Ces arrêtés constituent une entrave sérieuse à la liberté et à la dignité des personnes usagères de drogues. Selon les associations actives sur le terrain, ces interdictions de périmètre atteignent gravement le droit fondamental à la protection de la santé et compliquent fortement leur travail de réduction des risques. Ces atteintes justifient donc un recours en annulation auprès de la justice.

Dans un communiqué de presse conjoint, les 5 associations appellent les autorités à écouter leurs propositions pour cheminer ensemble vers la résolution du problème public du crack à Paris et que le travail mené par la Préfecture de police s'articule et converge vers leurs missions de santé publique.