31 août : Journée internationale de sensibilisation aux surdoses

Chaque 31 août, la Journée internationale de sensibilisation aux surdoses rassemble une communauté mondiale pour agir contre les surdoses. Cette journée vise à sensibiliser, défier la stigmatisation entourant les décès liés aux drogues et honorer la mémoire des personnes perdues suite à une surdose.

Le contexte actuel est particulièrement inquiétant. En 2024, les données des Centres de contrôle et de prévention des maladies américains estiment à 80’391 le nombre de décès par surdose de drogues aux États-Unis. En 2025, les autorités soulignent l’augmentation préoccupante des décès impliquant des stimulants, désormais présents dans la plupart des surdoses mortelles.

Cette réalité nous touche également en Europe. Récemment, le GREA a publié une analyse sur l’arrivée du fentanyl et des nitazènes dans nos régions, substances extrêmement dangereuses. Notre fiche d’information détaille ces nouveaux produits de synthèse qui représentent un défi majeur pour les services de prévention.

Des surdoses pas uniquement liées aux opioïdes

Si les opioïdes concentrent l’attention, de nombreuses substances peuvent causer des surdoses. Les surdoses de stimulants constituent également un enjeu majeur. Les stimulants comme les amphétamines, la cocaïne, la MDMA et les cathinones peuvent provoquer crises cardiaques, AVC ou convulsions.

Les mélanges de substances multiplient les risques et peuvent avoir des conséquences imprévisibles, même avec des doses habituellement tolérées. Les signes de surdose incluent tremblements, peau chaude, maux de tête, difficultés respiratoires, confusion ou symptômes psychotiques. En cas de surdose, il faut agir rapidement : installer la personne dans un environnement calme, la rassurer, la rafraîchir si nécessaire, et la placer en position latérale de sécurité si elle est inconsciente.

Une mobilisation nécessaire

Le thème 2025 « Une grande famille unie par l’espoir » met l’accent sur l’action collective face à la crise des surdoses. Cette journée rappelle que les problématiques d’addictions touchent toutes les couches sociales et que les réponses doivent être adaptées, non stigmatisantes et basées sur les preuves scientifiques.

La prévention s’appuie sur l’accès à la naloxone, aux traitements agonistes opioïdes, l’information et la formation. Il est essentiel de développer des formations communautaires pour apprendre à reconnaître les signes de surdose et maîtriser les gestes de premiers secours. Ces formations permettent à chacun et chacune de devenir un maillon de la chaîne de survie. Chaque vie compte et des solutions existent pour réduire ces décès évitables.