108’000 signatures déposées pour l’initiative pour l’inclusion

Les personnes en situation de handicap font encore l’objet de nombreuses discriminations au quotidien. Un projet d’initiative populaire a été déposé le 5 septembre 2024 à la Chancellerie fédérale. Il demande que l’égalité de droit et de fait attendue depuis longtemps soit inscrite dans la Constitution. Les personnes en situation de handicap veulent décider elles-mêmes comment et avec qui elles vivent, elles veulent utiliser par exemple les transports publics sans obstacles, mais aussi travailler et exercer leurs droits politiques. Alors que l’égalité des personnes en situation de handicap n’évolue pas, cette initiative vise à changer cela. Elle exige de la Confédération et des cantons qu’ils prennent des mesures contraignantes pour garantir l’égalité de droit et de fait des personnes en situation de handicap.

Libre choix du lieu et du mode de résidence

L’initiative pour l’inclusion exige le libre choix du lieu et du mode de résidence. De nombreuses personnes en situation de handicap souhaitent vivre de manière autonome entre leurs quatre murs, mais elles en sont empêchées. Aujourd’hui encore, de nombreux fonds de soutien restent liés aux institutions. Pourtant, vivre de manière autonome avec une assistance et une meilleure qualité de vie est souvent économiquement plus profitable. Il n’est en outre pas possible aujourd’hui de changer facilement de canton de résidence, ce qui constitue une grave limitation des droits fondamentaux.

Davantage d’autodétermination grâce à l’assistance

Les prestations d’assistance existent certes, mais sont clairement insuffisantes. Les personnes concernées restent exclues d’une partie de la vie. L’initiative pour l’inclusion demande donc que les personnes avec handicap obtiennent, dans le cadre de la proportionnalité, l’assistance, les moyens auxiliaires et les mesures d’adaptation nécessaires pour leur égalité dans les faits.

La balle est dans le camp du Conseil fédéral

Il revient maintenant aux responsables politiques de jouer. Le Conseil fédéral a trois mois pour réagir à l’initiative en présentant un papier de discussion. Le Conseil fédéral et le Parlement doivent aussi davantage tenir compte de la revendication d’une égalité de droit et de fait dans d’autres objets en cours de traitement. C’est le cas notamment de la révision de la loi fédérale sur les institutions destinées à promouvoir l’intégration des personnes invalides (LIPPI) ou de la révision de la loi sur l’égalité pour les personnes handicapés (LHand).

L’initiative est un projet porté conjointement par un Comité d’initiative interpartis composé de personnes avec et sans handicap, un Comité citoyen ains qu’un réseau de soutien dont les membres sont AGILE, Amnesty International Suisses, Inclusion Handicap, la Fondation pour la démocratie directe et l’Association Tatkraft qui, ensemble, représentent plus de 50 organisations.

Membre d’AGILE, le GREA soutient pleinement ce projet. Les personnes en situation de handicap, que ce soit en raison d’une dépendance ou non, contribuent à la richesse et à la diversité de la société. Tout le monde doit pouvoir choisir son lieu de vie, travailler, accéder sans contrainte aux prestations, avoir des loisirs ou s’engager en politique.