L’article de la fondation Reason commence par rappeler que les taux de surdoses restent alarmants aux États-Unis, mettant les systèmes d’urgence sous tension, malgré des dépenses publiques colossales (2,7 trillions de dollars, selon l’article). Une réflexion sur l’efficacité de certaines mesures d’autant plus pertinente que, dans les Caraïbes, la guerre antidrogue menée par les Etats-Unis suscite de vives critiques.
L’auteur plaide ainsi pour une approche pragmatique via une vraie politique de réduction des risques (harm reduction), incluant notamment la distribution de naloxone (antidote aux surdoses), des programmes d’échanges de seringues, l’accès à des échantillons-test de fentanyl et l’ouverture d’espaces de consommation supervisée.
Ces mesures, appuyées par de nombreuses études, visent à réduire les décès par surdose, à limiter la transmission de maladies et à alléger les services de santé.
La fondation Reason appelle par ailleurs à réformer certaines lois américaines jugées obsolètes, à renforcer les protections pour les usagers et à soutenir les plusieurs initiatives communautaires. Elle propose aussi d’évaluer les États américains selon des critères stricts de réduction des risques, peu d’États remplissant les conditions nécessaires à la mise en place d’une politique réellement efficace. En Suisse, le GREA promeut activement cette approche de réduction des risques, à travers notamment des vidéos gratuites et des campagnes valorisant les espaces de consommation sécurisés. Ces initiatives concrétisent, sur le terrain, la vision défendue par Reason : une politique des drogues centrée sur la santé publique et l’efficacité, plutôt que sur la répression.
Le rapport complet de la fondation Reason est disponible en ligne.