L’ancien président philippin Rodrigo Duterte a été arrêté le 11 mars 2025 à Manille, suite à un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité liés à sa guerre contre la drogue. La campagne menée par l’ancien président Duterte entre 2016 et 2022 a causé officiellement plus de 6 200 morts, mais les ONG estiment le bilan à 30 000 victimes, issues majoritairement de milieux défavorisés et souvent privées de tout accès à une procédure équitable.
La Commission mondiale sur la politique des drogues salue cette arrestation comme un symbole fort de l’échec des politiques punitives, qui ont conduit à des violations massives des droits humains et à la marginalisation des populations vulnérables. Elle plaide pour des approches centrées sur la santé publique et les droits humains plutôt que sur la répression, s’appuyant sur des données probantes et s’attaquant aux causes profondes des problèmes liés aux drogues.
Rappelons qu’à l’échelle mondiale, la guerre contre la drogue a eu des conséquences dramatiques, notamment l’augmentation des taux d’incarcération, les violations des droits humains et les crises sanitaires persistantes.
L’arrestation de Duterte pourrait inciter d’autres pays à réévaluer leurs stratégies antidrogues. La Commission mondiale appelle à tirer les leçons de cet échec et à privilégier des politiques fondées sur des preuves scientifiques et le respect des droits humains.
Pour en savoir plus, consultez le rapport « Au-delà de la punition : De la réponse pénale à la réforme des politiques sur les drogues » sur globalcommissionondrugs.org/reports