Étude sur les addictions et maladies infectieuses en prison dans le Canton de Fribourg

Mise sur pied dans le cadre du groupe de travail de la Commission cantonale des addictions à Fribourg intitulé « Minimisation des risques en lien avec les addictions et maladies infectieuses en prison », cette étude se centre sur l’établissement de détention de Bellechasse et porte sur la période 2019-2022. Elle vise à dresser un état des lieux afin de proposer des recommandations et d’améliorer la santé des personnes détenues.

L’étude a donné lieu à un rapport intitulé « État des lieux des consommations de substances et des infections sexuellement transmissibles en détention », ainsi qu’à un communiqué de presse, comme annoncé sur le site de l’État de Fribourg.

L’objectif était d’évaluer les consommations de substances et les problèmes d’addictions ainsi que les infections sexuellement transmissibles (IST). Pour ce faire, l’enquête s’est centrée sur la prison de Bellechasse durant les années 2019-2022, et englobe un total de 1271 personnes détenues. Les données analysées incluent la consommation de substances, les prescriptions de médicaments à risque addictogène, ainsi que le dépistage des IST.

Les résultats soulignent qu’environ 13% des personnes détenues ont consommé des substances psychoactives en détention, le cannabis étant de loin la substance la plus présente, comme le relate la RTS. On peut observer en outre une diminution de la pratique de l’injection de drogues, que cela soit avant ou pendant la détention.

Il est toutefois indiqué que la prévalence de la consommation de produits psychoactifs en détention pourrait être sous-estimée en raison de la subjectivité des informations fournies et de la possibilité que certaines personnes adaptent leur comportement pour éviter des tests de dépistage.

Le rapport indique également qu’une proportion significative des personnes détenues, soit 22,42 %, a été sous prescription de médicaments à haut risque addictogène durant leur détention. Il est souligné que la prescription de ces médicaments a augmenté au fil des années, notamment à cause de problèmes de santé physique et psychique exacerbés par l’environnement carcéral.