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2. Ethique et visions de l'être humain dans la politique des addictions «fondée sur les preuves scientifiques»

01 Décembre 2009  

Alfred Uhl, coordinateur de la recherche et documentation en prévention des addictions de l'Institut Anton Proksch et collaborateur à l'Institut de recherche sur les addictions Ludwig-Boltzmann (LBISucht), Autriche

01.12.2009

En matière de prévention, les pratiques se fondent aussi bien sur des connaissances empiriques que sur des choix éthiques présupposant des représentations du monde, de la société et de l’être humain.

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En matière de prévention, les pratiques se fondent aussi bien sur les connaissances empiriques que sur des choix éthiques présupposant des représentations du monde, de la société et de l'être humain. Dans la première partie de l’article, deux représentations de l’être humain se trouvent confrontées: celle qui prévalait autrefois dans la prévention des addictions et justifiait un contrôle paternaliste, alors que les approches privilégiées actuellement mettent l’accent sur la participation et l’émancipation, dans l’esprit de la Charte d’Ottawa de l’OMS. On montrera ensuite que des tendances au contrôle paternaliste ont récemment gagné en importance dans le discours politique sur le tabac et l’alcool. Se référant à une conception de la science simpliste et dépassée, cette approche se targue d’être «fondée sur les preuves» et conduit à détourner l’attention des questions éthiques fondamentales que soulève la pratique.

Auteur(s)
Alfred Uhl, coordinateur de la recherche et documentation en prévention des addictions de l'Institut Anton Proksch et collaborateur à l'Institut de recherche sur les addictions Ludwig-Boltzmann (LBISucht), Autriche
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